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Définitions et abréviations du COSEPAC

Approuvées par le COSEPAC en novembre 2019

A | C | D | E | F | G | I | L | M | N | O | P | R | S | U | Z

A

Addenda : Dans le processus de préparation d’un rapport de situation, l’addenda est utilisé comme examen de la classification d’une espèce sauvage dans les cas où il est probable que le statut change pour devenir « non admissible », « données insuffisantes », « espèce disparue du pays » ou « espèce disparue ». Son format est semblable à celui du sommaire d’évaluation de la situation et il présente de nouveaux renseignements qui expliquent le changement de statut. (Approuvé par le COSEPAC en novembre 2019).

Aire de répartition naturelle : Aire de répartition d'un taxon, à l'exclusion des portions découlant d'une introduction dans une autre région ou dans une région avoisinante. La délimitation entre les sous-populations sauvages et introduites d'une région peut être établie en fonction d'une année ou d'un événement prédéterminé lorsqu'il est biologiquement justifié de le faire. (Référence : adaptée de l'UICN 2010)

Aire d'occurrence canadienne : La répartition géographique d'une espèce sauvage est définie selon les provinces, les territoires et les océans où se trouve l'espèce sauvage. L'aire d'occurrence pour les oiseaux comprend l'aire de reproduction et d'hivernage au Canada; pour les espèces marines, elle comprend les océans dans lesquels elles se trouvent (océan Arctique, Pacifique ou Atlantique); pour les espèces d'eau douce, l'aire d'occurrence comprend la province ou le territoire où se situe le plan d'eau; pour les espèces se trouvant dans les eaux saumâtres ou encore se déplaçant entre les milieux marins et d'eau douce (p. ex. le saumon atlantique) ou entre les océans et la terre ferme, l'aire d'occurrence comprend les océans et les provinces où se trouve l'espèce sauvage. (Référence : texte adapté de la publication Espèces canadiennes en péril).

Analyse quantitative : Une estimation de la probabilité de disparition d'un taxon sur la base des caractéristiques biologiques connues, des besoins en matière d'habitat, des menaces et de toute solution de gestion précisée. L'analyse de la viabilité des populations (AVP) est une des techniques. Les analyses quantitatives devraient faire usage de toutes les données pertinentes disponibles. Si l'information est limitée, les données disponibles peuvent être utilisées pour fournir une estimation du risque de disparition (par exemple, en estimant l'incidence des événements stochastiques sur l'habitat). Les hypothèses, les données utilisées et l'incertitude des données ou du modèle quantitatif doivent tous être documentés dans la présentation des analyses quantitatives. (Référence : adaptée de l'UICN 2010)

Augmentation : Ajout d'individus à une population existante de congénères; aussi appelé « renforcement ». (Référence : UICN 1998)

C

CANEP : Le Conseil autochtone national sur les espèces en péril établi en vertu de la Loi sur les espèces en péril (LEP, article 8.1) pour conseiller le ministre de l'Environnement et Changement climatique et le CCCEP sur l'administration de la LEP.

CCCEP : Le Conseil canadien pour la conservation des espèces en péril est composé de ministres fédéraux, provinciaux et territoriaux responsables de la conservation et de la gestion des espèces sauvages dans leur province ou territoire.

CDC : Centre de données sur la conservation. Dans certaines provinces, ils se nomment centre d'information sur le patrimoine naturel.

CDCF : Le Comité des directeurs canadiens de la faune est composé des directeurs des organismes provinciaux et fédéraux responsables de la conservation des espèces sauvages.

CITES : La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction réglemente le commerce international des espèces en péril. Les espèces sont inscrites dans trois annexes ayant des degrés de réglementation décroissants. Aucun échange commercial international n'est permis pour les espèces inscrites à l'Annexe I. Le Canada est signataire de la CITES et doit respecter ses règlements. (Adresse Internet : CITES.)

Compétence : Gouvernement responsable de l'exercice de l'autorité législative officielle dans la région géographique où se trouve ou se trouvait auparavant une espèce sauvage indigène (p. ex. gouvernements provinciaux et territoriaux, conseils de gestion des ressources fauniques, ministères fédéraux).

Connaissance traditionelles autochtones (CTA) : Les CTA comprennent les connaissances accumulées par les peuples autochtones au sujet des espèces sauvages et de leur milieu naturel, mais ne sont pas limitée à celles-ci. Une grande partie de ces connaissances se sont accumulées au cours de nombreuses générations.

COSEPAC : Comité sur la situation des espèces en péril au Canada.

Critères d'évaluation : Critères quantitatifs utilisés par le COSEPAC pour guider les évaluations de la situation. Ces critères sont adaptés des Catégories et Critères de l'UICN pour la Liste rouge, version 3.1, 2001.

D

Déclin continu : Un déclin récent, en cours ou prévu (soit régulier, irrégulier ou sporadique), qui peut se poursuivre à moins que des mesures correctives ne soient prises. Les fluctuations ne seront normalement pas considérées comme des déclins continus.

Un déclin continu estimé (en vertu du critère C1) est assorti de seuils quantitatifs et nécessite une estimation quantitative, qui peut être calculée au moyen des mêmes méthodes que pour la réduction de la population.

Au titre des critères B1b, B2b et C2, des déclins continus peuvent être observés, estimés, déduits ou projetés. Bien qu’ils ne soient pas explicitement mentionnés dans les critères B ou C2, les déclins continus estimés sont autorisés. Selon le critère C1, des déclins continus peuvent seulement être observés, estimés ou projetés. Selon les critères B ou C, un déclin continu peut être projeté; il ne doit donc pas nécessairement être déjà commencé. Toutefois, les déclins projetés doivent être justifiés et la certitude qu’ils se produiront doit être considérable (c. à d. que les déclins futurs simplement « plausibles » ne sont pas autorisés).

Les déclins continus ne doivent pas nécessairement être ininterrompus; ils peuvent être sporadiques, se produire à des intervalles imprévisibles, mais ils doivent être susceptibles de se poursuivre à l’avenir. On peut considérer que des événements relativement rares contribuent à un déclin continu s’ils se sont produits au moins une fois au cours des trois dernières générations ou des dix dernières années (selon la période la plus longue), et qu’il est probable qu’ils se reproduisent au cours des trois prochaines générations ou des dix prochaines années (selon la période la plus longue), et que la population ne devrait pas se rétablir entre ces événements.

Si l’habitat connaît un déclin (de superficie ou de qualité), mais que ce n’est pas le cas de l’abondance, cette situation peut être attribuable i) à un retard de la réaction de la population à une capacité de charge plus faible, peut-être parce que la population est inférieure à la capacité de charge pour d’autres raisons (comme la récolte), ii) à un déclin de l’habitat dans des zones qui ne sont pas actuellement occupées par le taxon, ou iii) à une mauvaise désignation de l’habitat. Dans le cas i), la population sera éventuellement touchée; dans le cas ii), la perte d’options de recolonisation peut éventuellement avoir un impact sur la population. Dans les deux cas, les critères B1b(iii) ou B2b(iii) peuvent être invoqués même si la population ne subit pas un déclin continu. (Source : IUCN Standards and Petitions Subcommittee, 2019).

Pour de plus amples renseignements sur le concept de « déclin continu », voir les versions les plus récentes des lignes directrices de l’UICN.

Déplacement : Déplacement délibéré et assisté d'individus ou de populations sauvages d'une partie de leur aire de répartition à une autre. (Référence : UICN 1998)

Dérive génétique : Changement aléatoire des fréquences des allèles au sein et parmi les populations d'une espèce attribuable à la chance (stochasticité). La dérive intervient plus rapidement dans les plus petites populations et peut entraîner la perte ou la fixation d'allèles de remplacement dans différentes populations d'une espèce.

Disparition imminente du pays ou de la planète : Probabilité à 20 p. 100 ou plus de disparition du pays ou de la planète au cours des 20 prochaines années ou des cinq prochaines générations (jusqu'à un maximum de 100 ans), la plus longue de ces périodes étant retenue, selon les critères du COSEPAC.

Disparue (D) : Espèce sauvage qui n'existe plus.

Disparue du pays (DP) : Espèce sauvage qu'on ne trouve plus à l'état sauvage au Canada, mais qu'on trouve ailleurs.

Document évolutif : Un document qui peut être mis à jour ou révisé par le COSEPAC sans enfreindre les droits de propriété intellectuelle. Un travail écrit est un document évolutif que si les droits d'auteur ont été cédés à la Couronne, et si une renonciation aux droits moraux a été fournie par les collaborateurs au travail (auteurs du rapport).

Données insuffisantes (DI) : Catégorie qui s'applique lorsque l'information disponible est insuffisante (a) pour déterminer l'admissibilité d'une espèce sauvage à l'évaluation ou (b) pour permettre une évaluation du risque de disparition de l'espèce sauvage.

E

Effet d'Allee : Dépendance positive à la densité dans le taux de croissance d'une population qui peut intervenir à faible densité. S'il y a un seuil de densité sous lequel le taux de croissance d'une population devient négatif, l'effet d'Allee peut mener à la disparition. Il peut être attribuable à de nombreuses causes, y compris le risque accru de prédation, les difficultés à trouver un individu avec qui s'accoupler, l'endogamie ou une moins grande efficacité à obtenir de la nourriture, à élever les rejetons ou à obtenir un abri lorsque la taille du groupe est limitée.

Effet d'une immigration de source externe : Immigration de gamètes ou d'individus ayant une possibilité élevée de réussir à se reproduire de telle sorte que la disparition ou le déclin d'une espèce sauvage peut être atténué. L'éventualité élevée d'une immigration de source externe réduit le risque de disparition.

Endémique : Espèce sauvage indigène d'une région géographique particulière et limitée à celle-ci.

En voie de disparition (VD) : Espèce sauvage exposée à une disparition de la planète ou à une disparition du pays imminente.

Errante : Espèce sauvage dont l'aire de répartition géographique est à l'extérieur de la compétence canadienne et qui n'a jamais établi une population viable au Canada, mais qui peut être observée de temps à autre au Canada.

Espèces aux renseignements de nature délicate : Une espèce dont le COSEPAC a jugé que la publication de renseignements précis liés à l'endroit où l'on retrouve l'espèce peut avoir une incidence négative sur sa survie ou son rétablissement.

Espèce exotique : Toute espèce ne pouvant être considérée comme une espèce sauvage indigène du Canada.

Espèce sauvage : Espèce, sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte d'animal, de plante ou d'un autre organisme d'origine sauvage (sauf une bactérie ou un virus) qui est soit indigène du Canada ou qui s'est propagée au Canada sans intervention humaine et y est présente depuis au moins cinquante ans. Consulter l'unité désignable.

Espèce sauvage indigène : Espèce sauvage qui se trouve au Canada naturellement, ou qui s'est propagée au Canada sans intervention humaine d'une région où elle se trouvait naturellement, a produit des sous-populations viables et a persisté au Canada au moins 50 ans.

Espèces candidates : Espèces qui n'ont pas encore été évaluées par le COSEPAC et que les Sous-comités de spécialistes des espèces ou le Sous-comité des CTA ont désignées candidates à une évaluation détaillée de situation selon l'information indiquant qu'elles pourraient être en péril. Ces espèces sont regroupées en trois niveaux de priorité selon le degré prévu de risque par rapport aux autres espèces candidates : élevé, intermédiaire ou faible.

Espèces sauvages canadiennes en péril : Publication préparée par le Secrétariat du COSEPAC au moins une fois par année. Elle comprend toutes les espèces sauvages évaluées par le COSEPAC, ainsi que leurs désignations de statut et l'historique de leurs évaluations.

Estimation : Information qui se fonde sur des calculs pouvant inclure des hypothèses statistiques sur l'échantillonnage, ou des hypothèses biologiques sur la relation qui existe entre une variable observée (p. ex. un indice d'abondance) et la variable d'intérêt (p. ex. le nombre d'individus matures). Ces hypothèses doivent être énoncées et justifiées dans la documentation. L'estimation peut aussi faire intervenir une interpolation dans le temps pour le calcul de la variable d'intérêt pour une étape particulière (p. ex. une réduction à 10 ans à partir d'observations ou d'estimations de la taille de la population à 5 et à 15 ans). (Référence : UICN 2010)

Évaluation de la situation : L'acte d'évaluer le risque de disparition du pays, et de classifier l'espèce sauvage dans une catégorie de risque, s'il y a lieu.

Évaluation du statut : Une révision de la classification fondée sur un rapport de situation préexistant, plus un sommaire du statut de l'espèce. (Approuvée par le COSEPAC en novembre 2013)

Examen rapide de la classification (ERC) : Le processus d’examen rapide de la classification (ERC) sert de révision de la classification des espèces sauvages qui ne changeront probablement pas de statut et pour lesquelles il y a peu ou pas de nouveaux renseignements accessibles. (Approuvé par le COSEPAC en novembre 2019).

F

Facteurs limitatifs : Activités et processus qui ne provoquent pas nécessairement un déclin de la population, mais qui limitent la croissance, la résilience ou le rétablissement de l’espèce sauvage. Les facteurs limitatifs peuvent devenir des menaces si une espèce a perdu sa résilience en raison d’autres menaces et est donc susceptible de connaître un déclin. Les caractéristiques qui rendent les espèces sauvages particulièrement vulnérables aux perturbations doivent être étudiées, tout comme les facteurs biologiques, environnementaux ou autres qui limitent la taille de la population, la croissance et/ou la répartition des espèces sauvages. (Approuvé par le COSEPAC en novembre 2019).

Fluctuations extrêmes : Changements dans la répartition ou le nombre total différent d'individus matures d'une espèce sauvage qui se produisent rapidement et fréquemment et qui sont normalement de plus d'un ordre de grandeur. (Référence : adapté de l'UICN 2010)

G

Génération : La durée de génération correspond à l'âge moyen des parents d'une cohorte (c.-à-d. individus nouveau-nés dans la population). La durée de génération reflète donc le taux de renouvellement des reproducteurs d'une population. La durée de génération est plus importante que l'âge à la première reproduction et moins importante que l'âge de l'individu reproducteur le plus âgé, sauf pour les taxons qui ne se reproduisent qu'une seule fois. Lorsque la durée de génération varie en raison de menaces, la durée de génération plus naturelle, c. à d. celle avant la perturbation, devrait être utilisée. (Référence : adaptée de l'UICN 2010) Des directives révisées pour le calcul de la durée de génération sont disponibles dans la section 4.4 de l'UICN 2011.

Gravement fragmentée : Un taxon peut être considéré comme étant gravement fragmenté si la majorité, soit plus de 50 %, de son aire d'occupation totale se situe dans des parcelles d'habitat qui sont (1) plus petites que la superficie nécessaire au maintien d'une population viable et (2) séparées d'autres parcelles d'habitat par de vastes distances. La fragmentation doit être évaluée à une échelle appropriée à l'isolement biologique dans le taxon à l'étude (Source : UICN, 2010). Afin d'obtenir des renseignements complémentaires, il est fortement recommandé de lire IUCN 2010 (en anglais seulement).

I

Individus matures (nombre d') : Le nombre d'individus matures est défini comme le nombre, connu, estimé ou inféré, d'individus capables de se reproduire. Pour estimer de ce nombre, il faut tenir compte des points suivants :

  • Les individus matures qui ne produiront jamais de nouvelles recrues ne devraient pas être dénombrés (les densités sont trop faibles pour permettre la fécondation, par exemple).
  • Dans le cas de populations ou de sous-populations présentant des sex-ratios modifiés au niveau des adultes ou des reproducteurs, il conviendra d'utiliser des estimations du nombre d'individus matures plus faibles afin de tenir compte de cette situation.
  • Lorsque la taille d'une (sous) population fluctue, il faut utiliser une estimation moins élevée. Dans la plupart des cas, celle-ci sera grandement inférieure à la moyenne.
  • Les unités reproductrices au sein d'un clone devraient être comptées comme des individus, sauf lorsqu'elles sont incapables de survivre isolées (les coraux, par exemple).
  • Dans le cas de taxons qui perdent naturellement l'ensemble ou une partie de leur individus matures à un certain moment du cycle biologique, il conviendra d'effectuer les estimations au moment approprié, lorsque les individus matures sont disponibles pour la reproduction.
  • Les individus réintroduits doivent avoir produit une progéniture viable avant d'être dénombrés en tant qu'individus matures. (Référence : UICN 2010)

 

Inférence : Information qui se fonde sur des preuves indirectes, sur des variables qui sont indirectement liées à la variable d'intérêt, mais qui s'expriment dans le même type général d'unité (p. ex. nombre d'individus ou superficie ou nombre de sous-populations). Les valeurs inférées reposent sur un plus grand nombre d'hypothèses que les valeurs estimées. L'inférence peut également faire intervenir l'extrapolation d'une quantité observée ou estimée à partir d'une sous-population connue afin de calculer la même quantité pour d'autres sous-populations. Il faut d'abord déterminer s'il y a suffisamment de données pour faire une telle déduction; cela dépend de la taille de la sous-population connue par rapport à l'ensemble de la population, et de l'applicabilité, au reste du taxon, des menaces et des tendances observées dans les sous-populations connues. La méthode de l'extrapolation pour des sous-populations inconnues dépend des critères et du type de données disponibles pour les sous-populations connues. (Référence : UICN 2010).

Introduction bénigne : Effort pour établir un taxon, à des fins de conservation, à l'extérieur de son aire de répartition documentée mais dans un habitat et une zone éco-géographique propices; outil de conservation possible seulement quand il ne reste plus d'habitat dans l'aire de répartition naturelle d'un taxon. (Référence : adaptée de l'UICN 2010)

L

Liste des espèces candidates du COSEPAC : Une liste hautement prioritaire des espèces sauvages examinées, classées et approuvées par le COSEPAC pour tenir compte de l'urgence relative avec laquelle chaque espèce sauvage fera l'objet d'une évaluation. La Liste des espèces candidates du COSEPAC est composée d'espèces sauvages hautement prioritaires provenant de chacune des listes d'espèces candidates des sous-comités de spécialistes des espèces (SSE).

Liste des espèces candidates du SSE : Une liste des espèces sauvages qui ne sont pas actuellement classées dans aucune catégorie de « risque » du COSEPAC et qui ont été identifiées par les sous-comités de spécialistes des espèces ou par le Sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones comme espèces candidates à une évaluation détaillée de leur situation fondée sur l'information suggérant qu'elles pourraient être en péril. La liste des espèces candidates du SSE pourrait ainsi comprendre les espèces sauvages faisant partie des catégories non en péril, données insuffisantes ou espèce sauvage qui n'a pas encore fait l'objet d'une évaluation par le COSEPAC. Elles sont classées en trois groupes prioritaires fondés sur le degré de risque perçu : élevé, moyen ou faible.

Localité : définit une zone particulière du point de vue écologique et géographique dans laquelle un seul phénomène menaçant peut affecter rapidement tous les individus du taxon présent. L'étendue de la localité dépend de la superficie couverte par le phénomène menaçant et peut inclure une partie d'une sous-population au moins. Lorsqu'un taxon est affecté par plus d'un phénomène menaçant, la localité doit être définie en tenant compte de la menace plausible la plus grave (Référence : adaptée de l'UICN 2010). Dans les cas où la menace plausible la plus importante n'a pas de répercussions sur toute la répartition des taxons, d'autres menaces peuvent être utilisées pour définir et dénombrer les emplacements dans ces zones qui ne sont pas touchés par la menace plausible la plus importante. (Référence : UICN 2010, 2011). En l'absence de toute menace plausible pour le taxon, le terme « emplacement » ne peut pas être utilisé et le sous-critère qui se réfère au nombre d'emplacements ne sera pas atteint. Voir également « Rapidement (en ce qui concerne les localités) ». (Référence : UICN 2010, 2011).

M

Meilleure information disponible : Toute information existante qui est pertinente à l'évaluation de la situation d'une espèce sauvage, y compris les connaissances scientifiques, traditionnelles autochtones et des collectivités, laquelle a fait l'objet des contrôles de la qualité appropriés et qui peut être obtenue de sources documentées pertinentes ou des détenteurs de l'information. L'information qui ne fait pas partie de la documentation, qui est gardée secrète par ses détenteurs ou qui ne peut être trouvée après une recherche faisant preuve d'une diligence raisonnable, ne peut être incluse dans les rapports.

Membre scientifique non gouvernemental : Un parmi trois membres du COSEPAC qui est un spécialiste en conservation des espèces sauvages, mais qui n'est pas un employé du gouvernement fédéral ou d'un gouvernement provincial ou territorial. Les professeurs d'université ne sont pas considérés comme étant des employés gouvernementaux.

Menaces : Activités ou processus qui touchent directement et négativement la population canadienne. Bien que les menaces soient souvent liées aux activités humaines, les phénomènes naturels peuvent être considérés comme étant des menaces directes dans certaines situations, notamment lorsqu’une espèce a perdu sa résilience à d’autres menaces et est donc devenue vulnérable à un point tel qu’un déclin de la population est observé, projeté ou envisagé. Les menaces peuvent être permanentes et/ou susceptibles de se produire à l’avenir. Les menaces sont des causes immédiates ou directes de déclin. Dans la mesure du possible, des liens doivent être établis entre les menaces immédiates et les caractéristiques biologiques de l’espèce ou de la population, tels que la dépression de consanguinité, la petite taille de la population, l’isolement génétique ou la probabilité de régénération ou de recolonisation des écosystèmes, qui sont tous considérés comme des facteurs limitatifs. (Sources : Salafsky et al., 2008; Master et al., 2012; approuvé par le COSEPAC en novembre 2019).

Menacée (M) : Espèce sauvage susceptible de devenir « en voie de disparition » si rien n'est fait pour contrer les facteurs qui la menacent de disparition ou d'extinction. (Acceptée par le COSEPAC en novembre 2008)

Mise à jour (s'applique seulement aux rapports de situation) : Un rapport de situation préexistant révisé ou modifié qui est utilisé aux fins d'une réévaluation de la situation d'une espèce sauvage. (Approuvée par le COSEPAC en novembre 2013)

MPO : le ministère des Pêches et des Océans fédéral

N

Non en péril (NEP) : Espèce sauvage qui a été évaluée et jugée comme ne risquant pas de disparaître étant donné donné les circonstances actuelles.

O

Observateur : Une personne qui demande et obtient l'autorisation d'être présente, ou qui a été invitée à participer, en tout ou en partie, aux délibérations du COSEPAC.

Observation : Information qui est directement fondée sur des observations bien documentées de tous les individus connus de la population. (Référence : UICN 2010)

Organismes génétiquement modifiés : Plantes ou animaux obtenus par modification ou transfert direct de matériel génétique, au moyen de techniques fondées sur l'ADN recombinant.

P

Population : Le terme « population » est utilisé dans un sens précis dans les critères de la liste rouge qui est différent pour son usage biologique courant. Dans le présent document, la population est définie comme étant le nombre total d'individus des taxons. Pour des raisons fonctionnelles, principalement en raison des différences entre les formes de vie, la taille de la population est mesurée par nombre d'individus matures seulement. Dans le cas de taxons obligatoirement dépendants d'autres taxons pour une partie ou la totalité de leur vie, des valeurs appropriées sur le plan biologique doivent être utilisées pour le taxon-hôte. (Référence : UICN 2001). L'interprétation de cette définition dépend fortement de la compréhension de la définition du terme « individus matures ». Pour l'application des critères A, C et D, le terme population est généralement lié à la « population canadienne ». Voir également la définition du terme « sous-population ».

Population en captivité : Groupe d'individus gardés dans un environnement artificiel à des fins de reproduction, habituellement pour libérer ces individus, ou leur descendance, dans la nature.

Population en culture : Population qui n'est plus naturelle; produite sous le soin des humains et pour l'humain (p. ex. à des fins commerciales).

Population sauvage : Population qui occupe son aire de répartition naturelle et dans laquelle les individus sont le résultat d'une production naturelle (et non le résultat d'une introduction ou d'un déplacement de cause humaine); les populations qui sont le résultat d'une introduction bénigne qui porte ou qui a déjà porté ses fruits (autosuffisance) sont considérées comme sauvages. (Référence : UICN 2010)

Préoccupante (P) : Espèce sauvage qui peut devenir « menacée » ou « en voie de disparition » en raison de l'effet cumulatif de ses caractéristiques biologiques et des menaces reconnues qui pèsent sur elle.

Projection : Même processus que l'« estimation », mais la variable d'intérêt est extrapolée dans le temps, vers l'avenir. La projection de variables exige une discussion de la méthode d'extrapolation (p. ex. justification des hypothèses statistiques ou du modèle de population utilisé), ainsi que l'extrapolation des menaces actuelles ou éventuelles à l'avenir, y compris leur taux de changement. (Référence : UICN 2010)

R

Rapidement (en ce qui concerne les localités) : Dans les cas où la menace la plus grave et la plus plausible est la perte d’habitat due au développement, une localité est une zone où un seul projet de développement peut rapidement (p. ex. au cours d’une seule génération ou en trois ans, selon la période la plus longue) éliminer ou réduire gravement la population. Lorsque la menace la plus grave et la plus plausible est la perte d’habitat qui se produit graduellement en raison des effets cumulatifs de nombreux événements à petite échelle, tels que le défrichage de petites zones pour le pâturage de petits exploitants, une localité peut être définie comme la zone dans laquelle la population sera éliminée ou fortement réduite pendant une seule génération ou en trois ans, selon la période la plus longue. Lorsque la menace la plus grave et la plus plausible est une éruption volcanique, un ouragan, un tsunami, des inondations ou des incendies fréquents, les localités peuvent être définies par l’étendue antérieure ou prévue des coulées de lave, des trajectoires de tempête, des inondations, des trajectoires d’incendie, etc. Lorsque la menace la plus grave et la plus plausible est la collecte ou la récolte, les localités peuvent être définies en fonction de la taille des territoires (dans lesquels des règlements semblables s’appliquent) ou du niveau d’accès (p. ex. la facilité avec laquelle les collecteurs peuvent atteindre différentes zones) ainsi que des facteurs qui déterminent la manière dont les niveaux d’exploitation changent (p. ex. si l’intensité de la collecte dans deux zones distinctes change en réaction aux mêmes tendances de la demande du marché, ces deux zones peuvent être dénombrées comme une seule localité). (Source : IUCN Standards and Petitions Subcommittee, 2019)

Rapport de situation : Rapport technique complet qui compile et analyse la meilleure information disponible sur la situation d'une espèce sauvage au Canada et qui indique les menaces pour cette espèce. Un rapport de situation peut être un nouveau rapport sur une espèce qui n’a pas été évaluée auparavant, un nouveau rapport sur une espèce qui a déjà été évaluée, un nouveau rapport entièrement mis à jour ou la combinaison d’un addenda, d’un sommaire du statut de l’espèce ou d’un examen rapide de la classification et du rapport précédent. (Approuvé par le COSEPAC en novembre 2019.)

Réduction : Le déclin du nombre d'individus matures d'au moins le pourcentage indiqué sous le critère A du COSEPAC au cours de la période de temps précisée (années), sans que ce déclin doive nécessairement être continu. Elle ne devra pas être considérée comme faisant partie d'une fluctuation, à moins de disposer de preuves raisonnables dans ce sens. La phase descendante d'une fluctuation ne sera normalement pas comptabilisée comme une réduction. (Référence : adaptée de l'UICN 2010)

Réévaluation de la situation : Une évaluation de la situation fondée sur un rapport de situation mis à jour. (Approuvée par le COSEPAC en novembre 2013)

Réintroduction : Effort pour établir une espèce sauvage (ou une unité taxinomiquement définie d'une espèce sauvage) dans une région qui faisait autrefois partie de son aire de répartition historique, mais de laquelle elle a disparu du pays; le terme « rétablissement » est aussi utilisé si l'effort de réintroduction a réussi. (Référence : adaptée de l'UICN 1998)

Révision de la classification : Toute considération officielle à la situation d'une espèce sauvage précédemment évaluée par le COSEPAC au cours d'une réunion d'évaluation des espèces sauvages. Une révision de la classification est effectuée dans le cadre d’un nouveau rapport de situation, d’un addenda à un rapport existant, d’un sommaire du statut de l’espèce ou d’un examen rapide de la classification. (Approuvé par le COSEPAC en novembre 2019)

S

SCF : Service canadien de la faune d'Environnement et Changement climatique Canada.

Sommaire du statut de l'espèce : Un court document accompagné des éléments de preuve nécessaires pour déterminer si la situation d'une espèce sauvage doit être réévaluée. Le sommaire du statut de l'espèce doit contenir un résumé de tous les renseignements pertinents, accompagné des sources d'information.

Sous-comité de spécialistes des espèces (SSE) : Un des dix sous-comités permanents du COSEPAC de spécialistes responsables de préparer, d'examiner et de présenter des rapports de situation sur les espèces sauvages d'un groupe taxinomique particulier et, dans le cas des mammifères et des poissons, d'une région géographique.

Sous-comité des connaissances traditionnelles autochtones : Sous-comité permanent du COSEPAC qui facilite l'accès aux meilleures connaissances traditionnelles autochtones disponibles et l'intégration de ces connaissances aux processus du COSEPAC pour l'évaluation de la situation et la classification des espèces sauvages.

Sous-population : Comme utilisées dans les critères B et C, les sous-populations sont définies comme étant des groupes géographiquement ou autrement distincts de la population ayant peu d'échanges démographiques ou génétiques entre eux (d'ordinaire, un individu migrateur reproducteur ou un gamète par génération ou moins). La taille de la sous-population est mesurée par le nombre d'individus matures seulement. (Référence : UICN 2001).

Spécialiste des espèces sauvages (COSEPAC) : Une personne qui possède une vaste connaissance scientifique, traditionnelle ou locale d'un groupe taxinomique ou d'une aire géographique et qui satisfait aux exigences précisées dans les conditions d'admissibilité au COSEPAC.

Stochasticité démographique : Variation aléatoire des variables démographiques telles que les taux de natalité et de mortalité, le sex-ratio et la dispersion, relativement auxquelles certains individus d'une population sont négativement touchés, mais pas d'autres. Dans de petites populations, ces événements aléatoires augmentent le risque de disparition.

Stochasticité environnementale : Variation aléatoire des variables de l'environnement physique telles que la température, le débit d'eau et la pluie, qui ont une incidence sur tous les individus d'une population à un degré semblable. Dans de petites populations, ces événements aléatoires augmentent le risque de disparition.

Supposition : Information qui se fonde sur une preuve circonstancielle, ou sur des variables exprimées dans différents types d'unités. Par exemple, la preuve de la perte de qualité de l'habitat peut être utilisée pour inférer qu'il y a un déclin qualitatif (continu), tandis que la preuve du montant de la perte d'habitat peut être utilisée pour supposer une réduction de la population à un taux particulier. En général, une supposition de réduction de la population peut se fonder sur n'importe quel facteur lié à l'abondance de la population ou à la distribution, y compris les effets des autres taxons (ou la dépendance à l'égard de ceux ci), pourvu que la pertinence de ces facteurs puisse être raisonnablement appuyée. (Référence : UICN 2010)

U

UICN : Union mondiale pour la nature (autrefois connue sous le nom d'Union internationale pour la protection de la nature). Organisme cadre oeuvrant en conservation, dont les membres sont des gouvernements, des ministères gouvernementaux et des organismes non gouvernementaux.

Unité désignable : Espèce, Sous-espèce, variété ou population géographiquement ou génétiquement distincte qui peut être évaluée par le COSEPAC si elle présente des attributs qui la rendent distincte et importante dans l'évolution (voir les Lignes directrices pour reconnaître les unités désignables).

Z

Zone d'occupation : La superficie au sein de la « zone d'occurrence » occupée par un taxon, à l'exclusion des cas de nomadisme. La mesure reflète le fait que la zone d'occurrence peut contenir des habitats inadaptés ou inoccupés. Dans certains cas (c.-à-d. sites irremplaçables de nidification en colonies, sites d'alimentation cruciaux pour taxons migrateurs) la zone d'occupation est la plus petite superficie cruciale à un stade ou l'autre de la survie l'espèce sauvage/l'unité désignable considérée (dans de tels cas, cette zone d'occupation ne doit pas nécessairement se trouver au Canada). La taille de la zone d'occupation dépendra de l'échelle à laquelle elle est mesurée et devrait être à l'échelle appropriée des caractéristiques biologiques pertinentes du taxon, de la nature des menaces et des données disponibles. Afin d'éviter l'incohérence et le biais dans le cadre d'évaluations causés par l'estimation à différentes échelles de la zone d'occupation, il sera peut-être nécessaire de normaliser les estimations en utilisant un facteur de correction de l'échelle. Différents types de taxons ont différents rapports en matière d'échelle et de zone. (Référence : adaptée de l'UICN 2010)

Zone d'occurrence : La superficie délimitée par un polygone sans angles concaves comprenant la répartition géographique de toutes les populations connues d'une espèce sauvage.

Références 1

UICN. (1998). Lignes directrices de l’UICN relatives aux réintroductions. Préparées par le Groupe de spécialistes de la réintroduction de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN. UICN, Gland, Suisse et Cambridge, Royaume Uni. 20 pages.

UICN. (2001). Catégories et Critères de l'UICN pour la Liste Rouge : Version 3.1. Commission de la sauvegarde des espèces de l'UICN. UICN, Gland, Suisse et Cambridge, Royaume-Uni. ii + 32 pp. Disponible à IUCN Red List of Threatened Species (en anglais seulement)

UICN. (2003). Lignes Directrices pour l’Application, au Niveau Régional, des Critères de l’UICN pour la Liste Rouge. Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN. UICN, Gland, Suisse et Cambridge, Royaume-Uni. ii + 26 pp.

UICN. (2008). Standards and Petitions Working Group de l’UICN. Guidelines for Using the IUCN Red List Categories and Criteria. Version 7.0. Préparées par le Standards and Petitions Working Group du Biodiversity Assessments Sub-Committee de la Commission de la sauvegarde des espèces de l’UICN en août 2008.

IUCN Standards and Petitions Subcommittee. 2010. Guidelines for Using the IUCN Red List Categories and Criteria, version 8.0, préparé par le sous-comité des normes et des demandes (Standards and Petitions Subcommittee) en mars 2010.

IUCN Standards and Petitions Subcommittee. 2011. Guidelines for Using the IUCN Red List Categories and Criteria. Version 9.0. Préparé par le Standards and Petitions Subcommittee en septembre 2011. Accès : Guidelines for Using the IUCN Red List Categories and Criteria(Pdf 1.27 Mo - Version anglaise seulement)

IUCN. 2019. Guidelines for using the IUCN Red List categories and criteria. Version 14 (août 2019). Préparées par le Standards and Petitions Committee.

Master, L.L., D. Faber-Langendoen, R. Bittman, G.A. Hammerson, B. Heidel, L. Ramsay, K. Snow, A. Teucher et A. Tomaino. 2012. NatureServe conservation status assessments: factors for evaluating species and ecosystems risk. NatureServe, Arlington, Virginia.

Salafsky, N., D. Salzer, A.J. Stattersfield, C. Hilton-Taylor, R. Neugarten, S.H.M. Butchart, B. Collen, N. Cox, L.L. Master, S. O’Connor et D. Wilkie. 2008. A standard lexicon for biodiversity conservation: unified classifications of threats and actions. Conservation Biology 22:897-911.


(1) Les documents sont périodiquement mis à jour et téléchargeables sur le site Web de l’IUCN.

À propos de nous

Le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) est un comité consultatif indépendant qui agit auprès de la ministre fédérale de l’Environnement et du Changement climatique et qui se réunit deux fois par année pour évaluer la situation des espèces sauvages menacées de disparition. Ses membres, des experts de la biologie des espèces sauvages provenant du milieu universitaire, de la fonction publique, d’organisations non gouvernementales et du secteur privé, sont chargés de désigner les espèces sauvages qui risquent de disparaître du Canada.

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